mardi 8 juin 2010

Chronique de notre collègue Joss en Haïti

A  travers les médias, la conjoncture actuelle en Haïti après le terrible séisme semble déjà saisissant. Ce sentiment s'accentue davantage quand notre collègue Joss - qui représente dignement la Croix-Rouge Malagasy et Madagascar, en général - nous donne des détails sur ce qu'il y constate de visu. A titre d'illustrations, il a rapporté que l'insalubrité est légion dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Les séquelles laissées par le séisme sur l'apparence-même de la ville frappent immédiatement aux yeux. Les débris de destruction des bâtiments effondrés s'amoncellent à même les rues. Et les eaux sales stagnantes apportées par la pluie commencent à être préoccupantes, étant donné les risques de maladies et d'épidémies qui risquent de se manifester. Ceci dans une chaleur étouffante qui règne en cette période de l'année, toujours selon notre représentant. Il semble même qu'il y fasse plus chaud qu'à Mahajanga, la porte de l'ouest de Madagascar, une des localités où la température est la plus élevée dans toute l'île. Les tentes dans lesquelles Joss et ses collègues du monde entier habitent sont alors une aubaine en raison de la fraicheur qu'elles peuvent apporter. D'autant plus que la nuit venue, ces derniers ne se couvrent que de drap de papier.
Dans un tout autre registre, sur le plan de la sécurité intérieure, la situation est peu reluisante. Il est en effet rapporté que récemment, 2.000 prisonniers viennent de s'évader. Seul le quart d'entre eux, soit 500, ont été rattrapés par la police locale, aidée par les forces des Nations Unies présentes sur les lieux. Les consignes de sécurité deviennent ainsi plus strictes pour ces travailleurs humanitaires que sont les volontaires et employés de la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge. Il leur est interdit de se déplacer à pied dans la ville. Leur base n'est pratiquement pas accessible à d'autres personnes étrangères à la Fédération. D'ailleurs, pour ceux qui y ont accès, il faut montrer patte blanche pour pouvoir s'introduire dans ce grand camp de base, selon notre collègue.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire