jeudi 12 décembre 2013

L'empreinte du volontariat à Madagascar

Le volontariat à Madagascar s'exprime à travers l'entraide et la solidarité entre le Fokonolona ou la communauté. Il est soutenu par le Fihavanana, une valeur inhérente au sein de la communauté malgache, qui la distingue des autres peuple du monde. En effet, il exprime l'intelligence sociale, un lien d'amitié solidaire, de parenté, de tolérance, de justice et d'harmonie. D'ailleurs, le Fihavanana est cité dans le préambule de la Constitution de la 3ème république malgache.
Les figures du volontariat ont aussi évolué au fil du temps: du service national après l'indépendance, à l'appui au développement humain dans les années 1990, il devient plus ou moins structuré et encourage de nombreuses initiatives issues des sociétés civiles malgaches ainsi que divers programmes d'accueil et d'envoi de volontaires internationaux. Le volontariat est également présent au sein de programmes spécifiques de participation nationale au développement.

Depuis 2001, déclarée "année internationale du volontariat", diverses résolutions ont été adoptées par l'Assemblée Générale des Nations Unies afin de reconnaitre les contributions des volontaires dans le développement économique et social. La résolution/RES/60/134 du 16 décembre 2005 invite l'ensemble des partenaires, particulièrement les acteurs issus du secteur privé, de renforcer le volontariat et de l'intégrer comme un véritable outil afin d'améliorer le développement économique et social. En 2008, la résolution A/RES/63/153 réaffirme la valeur essentielle du volontariat dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

En 2012, plusieurs ateliers et initiatives ont permis aux différents organismes de se concerter et de mener des réflexions et des actions portant sur la reconnaissance et la valorisation du volontariat, national et international. Le gouvernement malgache a institué la mise en place au sein du ministère des Relations avec les Institutions d'une structure dénommée "Coordination nationale du comité interinstitutionnel de la promotion du volontariat pour la paix et le développement" visant à harmoniser les initiatives et les activités des volontaires par domaine, ainsi qu'à faciliter la mise en réseau et la coopération entre les secteurs publics et privés et civils/associatifs.

C'est ainsi qu'en 2013, la coordination nationale a lancé une étude sur le "volontariat à Madagascar" afin de poursuivre les actions de plaidoyer et de réflexion relatives à l'instauration d'un programme national de volontariat. La réalisation de l'étude a bénéficié de l'appui institutionnel de la coordinationale nationale, de l'appui technique de l'INSTAT, de réseau des organisations internationales de volontariat, de l'appui technique et financier du PNUD et de programme des volontaires des Nations Unies.

Source: Rapport préliminaire sur le volontariat à Madagascar 2013


lundi 9 décembre 2013

La Croix-Rouge Malagasy met à jour son Plan de contingence



Les catastrophes naturelles sont de plus en plus violents et cause de fait de plus en plus de dégâts et de victimes. Pour mieux faire face à de telles situations, la Croix-Rouge Malagasy avec l’appui de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) est en train de mettre à jour son Plan de contingence au cours d’un atelier qui s’est tenu à l’hôtel Grand Mellis Analakely les 4,5 et 6 décembre 2013 dernier. L'atelier a été facilité par Ogwang Malika, une experte en gestion de risques et catastrophes (GRC) de la FICR. Cette séance de travail a vu la participation des coordinateurs régionaux des zones à risque (Atsinanana, Alaotra Mangoro, Vatovavy Fitovinany et Boeny), des volontaires de l’équipe de réponse aux urgences (NDRT) et de staff technique de la CRM.
Le plan de contingence est l’un des résultats de processus de planification d’urgence, qui vise à préparer une organisation à répondre de façon adéquate à une situation d’urgence et à son impact potentiel sur le plan humanitaire. Il s’agit d’une partie de la préparation aux catastrophes, un outil de gestion qui implique tous les secteurs mais également un outil consultatif et continu.


Pourquoi la planification d’urgence ?
La planification d’urgence va contribuer à améliorer la qualité de la réponse et est importante pour :
·         La gestion du temps lors de catastrophes
·         Identifier les contraintes à l’avance
·         La compréhension des rôles, responsabilités et capacités des parties prenantes
·         Améliorer les relations de travail et la coordination avec les parties prenantes concernées
·         Développer une compréhension commune lors de la réponse aux urgences
·         Renforcer et clarifier les rôles et responsabilités en termes de coordination
Au sein de la Croix-Rouge/Croissant-Rouge, il existe plusieurs types de plans relatifs à la gestion de catastrophes. Tous ces plans sont importants car ils servent à des objectifs différents :
Plan de réponse national : niveau de planification plus large
Plan d’intervention : orienté vers l’intervention de la société nationale et/ou la FICR. Le plan d’intervention en  cas de catastrophe est général et multi-aléas alors que le plan de contingence est spécifique, liée à un seul aléa.
Plan de contingence : lié à un événement précis, établit des procédures opérationnelles pour une action humanitaire directe
Plan de gestion de catastrophe : détermine l’organisation et la gestion des ressources et des responsabilités pour faire face à tous les aspects humanitaires d’urgence, en particulier la préparation, l’intervention et le rétablissement afin de réduire l’impact des catastrophes.
Plan de préparation : met en évidence la préparation nécessaire pour mettre en œuvre le plan de contingence.
Toujours est-il que le temps consacré à la planification d’urgence est égal au temps gagné au moment d’une catastrophe.
Mbola R.