jeudi 26 janvier 2012

Préparation aux catastrophes : l'approche CRM

L’aptitude à limiter les effets des catastrophes et, quand c’est possible, à prévoir les catastrophes, et à empêcher qu’elles ne se produisent, constitue un aspect crucial du travail de la CRM.
Cet effort vient compléter le soutien apporté aux branches afin de les aider à surmonter les conséquences des catastrophes aux niveaux local et régional. Dans ce domaine, les quatre approches suivantes ont été retenues: réduire la vulnérabilité des foyers et des communautés vivant dans des régions exposées aux catastrophes et améliorer leur aptitude à faire face aux effets des catastrophes, renforcer les capacités en matière de préparation aux catastrophes et d’intervention, définir le rôle et le mandat des responsables au niveau des branches dans les plans nationaux d’intervention en cas de catastrophe  et mettre en place des réseaux qui renforceront l’efficacité collective de la CRM en matière de préparation aux catastrophes et d’intervention à l’échelon national.
La CRM  s’efforce de relever ces défis en élaborant des plans, des cadres de référence et des outils adéquats pour favoriser le renforcement des capacités dont les branches ont besoin pour aider les groupes les plus vulnérables de la population. Les branches réagissent très positivement à ces efforts. Le développement des capacités est essentiel pour que la CRM en mesure de répondre efficacement aux besoins des plus vulnérables.
La CRM est consciente de la nécessité d’accorder davantage d’attention aux stratégies préventives visant à épargner des vies et à protéger les biens et les ressources.
Cela suppose de recueillir et d’analyser de façon constante des informations utiles en déployant des efforts pour: prévenir les catastrophes en identifiant et en localisant les principaux risques; établir la répartition géographique des zones exposées à des aléas saisonniers; déterminer quels sont les groupes et communautés les plus exposés; évaluer les capacités et les mécanismes d’adaptation des groupes vulnérables et leur aptitude à faire face aux dangers locaux; identifier les autres protagonistes de la préparation aux catastrophes et de l’intervention, et mettre en place un réseau en vue de développer des programmes coordonnés; évaluer notre capacité à limiter les effets des catastrophes et à réagir aux menaces; détecter les lacunes du plan d’intervention d’urgence du gouvernement et plaider auprès des responsables afin que soient élaborés des plans propres à limiter l’impact des catastrophes sur les communautés vulnérables.

Projet Keep Up: Remise à niveau des volontaires

La réunion annuelle des volontaires, édition 2011 s’est bien déroulée au mois de juin dernier. L’atelier a révélé qu’il y a des efforts à faire d’où une formation de remise à niveau des volontaires a été organisée. Mais compte tenu de leur nombre élevé (194), il a fallu faire une formation de formateurs, c’est à dire, former d’abord les encadreurs (13) qui vont après former les volontaires. Les formations se sont tenues, du 7 au 10 septembre, dans le district de Midongy et, du 14 au 17 septembre, dans  le district de Befotaka. A l’issue de ces formations, les 13 encadreurs œuvrant au sein du projet Keep up ont reçu un rafraîchissement de leurs connaissances techniques grâce à la mise au point technique (revue thématique, plan de session), des astuces stratégiques et tactiques pour augmenter les résultats, les effets et les impacts au niveau des ménages et des membres de la communauté et une formation initiale sur le système de gestion des volontaires et le volontariat actif. Toujours dans le sens de l’amélioration des services offerts par la CRM locale et le projet Keep Up, un plan de redressement de 06 mois, d’octobre 2010 à mars 2012 a été établi. Rappelons que Keep Up est un projet de lutte contre la paludisme et les maladies diarrhéiques, mise en oeuvre en partenariat avec la Croix-Rouge Italienne dans les districts de Midongy et Befotaka, région Atsimo Atsinanana.

Prise en charge psychosociale: formation des équipes opérationnelles

Afin d’améliorer les services offerts par la CRM dans les régions dites vulnérables aux aléas tels que  Diana, Sava, Sofia et Boeny, une formation des équipes opérationnelles sur la prise en charge psychosociale  des victimes de viols  a été mise en œuvre. Le but étant de contribuer à l’accompagnement psychosocial des filles et femmes victimes des viols et abus et d’améliorer les services de prise en charge psychosociale au niveau des districts. La formation s’est déroulée du 22 au 26 août  à Mahajanga pour les régions Boeny et Sofia. Puis du 29 août au 2 septembre à Ambanja pour les régions Sava et Diana.
Les thèmes abordés lors de la formation sont entre autres, la protection de l’enfant et/ ou de la personne victime et maltraitance sexuelle, le vécu de l’enfant victime et/ ou la personne victime d’abus sexuel, l’accueil en urgence des enfants et/ ou des personnes victimes d’abus sexuels et de leur proche, l’évaluation de l’état émotionnel de l’enfant et/ ou la personne victime et de sa famille dès la première rencontre, le lien entre l’accueil d’urgence et le suivi thérapeutique à moyen terme de l’enfant et/ ou la personne victime et de sa famille,l’importance de la famille pour l’accompagnement de l’enfant et/ ou la  personne victime d’abus sexuel. Les formations dans les régions Atsinanana, Analanjirofo et Alaotra Mangoro seront organisées avant la fin de l’année.

Notons au passage que ce projet est réalisé par la CRM en collaboration avec le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Ce dernier contribue aux efforts du gouvernement malgache  dans la lutte contre les violences sexuelles, à assurer la dignité des femmes et à respecter leurs droits.

400 officiers sensibilisés aux règles sur l'usage de la force

Le dernier d'une série de dix séminaires de formation s'est achevé il y a quelques semaines à l'École nationale de police d'Ivato. En 2011, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a ainsi permis à 400 officiers de la Direction de la sécurité du territoire (DST), de la police, de la gendarmerie et des forces armées participant à des opérations de maintien de l'ordre d'améliorer leur connaissance des règles des droits de l'homme applicables à l'usage de la force.
« En organisant ces formations, nous répondons à l'appel des autorités malgaches pour que les forces de l'ordre du pays adoptent des comportements adéquats face à la population », a expliqué Olivier Jenard, chef de la délégation régionale du CICR à Antananarivo.
Les officiers ont pu débattre avec les délégués du CICR des réalités et des difficultés des opérations de maintien de l'ordre et ils ont examiné concrètement les principes des droits de l'homme et de l'éthique professionnelle à respecter durant ces opérations. La Croix-Rouge Malagasy a également participé à ces rencontres et a mis l'accent sur le respect dû aux secouristes qui traitent ou évacuent les personnes blessées lors de manifestations.
« Alors que le pays traverse une période difficile, c'est aussi l'occasion de souligner l'image positive que peuvent se forger les forces de l'ordre si elles respectent ces principes », précise Anand Appadoo, délégué du CICR auprès des forces armées et de sécurité.
Ces séminaires pour les officiers des forces armées ont été organisés en étroite collaboration avec la Commission ministérielle du droit international humanitaire. Ceux à l'intention des officiers de police et de la gendarmerie nationale font partie d'un programme de formation assuré par l'ambassade de France depuis plusieurs années.
Présent de manière permanente depuis neuf ans à Madagascar, le CICR a ouvert une délégation régionale pour l'océan Indien à Antananarivo en 2011 couvrant Madagascar, l'Union des Comores, l'île Maurice et les Seychelles. Le CICR travaille notamment en milieu carcéral à Madagascar et dans les Comores afin d'améliorer le traitement et les conditions de vie des détenus. Il soutient aussi la Croix-Rouge Malagasy dans ses interventions liées aux situations de violence.

Exercice de simulation "Vohitsara 2011"

C’est la commune de Vohitsara, dans le district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro qui a accueilli cette année l’exercice de simulation des intervenants dans le domaine de la gestion des risques et des catastrophes, du 3 au 5 octobre 2011 dernier. Pour la énième fois, la Croix-Rouge Malagasy (CRM) n’a pas raté sa participation. Avec nos volontaires locaux, le coordinateur régional et des techniciens envoyés par le bureau du siège, la CRM a une fois encore montré ses capacités en matière d’évaluation post-catastrophe, de gestion de camp de sinistrés, de distribution de dons, du traitement d’eau et de sensibilisation à l’hygiène et à l’assainissement. simulation
Depuis 2005, chaque année, à la veille de la saison cyclonique, le Bureau National de Gestion des Risques (BNGRC) en collaboration avec le Corps de Protection Civile (CPC) et en partenariat avec le PNUD organise régulièrement un exercice national de simulation enrôlant les communautés locales des zones concernées ainsi que les entités humanitaires. Les zones du littoral Est, celles du Sofia et du Boeny en ont bénéficié jusqu’à présent.
Depuis 2007, date de l’élaboration du plan de contingence, la simulation autour du cyclone et des inondations impliquant les communautés des zones classées vulnérables a contribué à relever les défis, capitaliser les bonnes pratiques et valoriser les leçons apprises durant les interventions antérieures.
Cet exercice a été organisé dans le but d’améliorer les capacités de réponse des acteurs nationaux aux cyclones et inondations ; de renforcer la résilience des structures locales de GRC et des communautés de base à faire face aux cyclones et inondations. Spécifiquement, il s’agit d’améliorer la coordination du BNGRC et de ses partenaires nationaux ; de vérifier l’efficacité des mécanismes de réponse tels que prévus par les groupes sectoriels ; de tester la capacité de la coordination locale à réponses aux inondations ; adopter la méthodologie d’évaluation post-catastrophe ; de responsabiliser  les autorités à la préparation à la saison cyclonique ; de sensibiliser  les populations locales à la préparation pour la saison cyclonique.

Formation en secourisme: la CRM s'investit totalement

Prodiguer les gestes de premiers secours aux personnes blessées ou pris de malaise fait partie de la mission de la Croix-Rouge Malagasy. Mais auparavant, il faut que les volontaires disposent des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour effectuer de tel acte. C’est pour cette raison que la Croix-Rouge Malagasy (CRM), en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé d’organiser des sessions de formation en secourisme de nos volontaires dans les branches. L’idée est de disposer de secouristes compétents dans chaque région qui sont immédiatement opérationnel. Pour le moment, 44 districts seulement ont des volontaires formés. D’après les explications du chef de projet premier secours, Dr Emilienne Raheliarisoa, la formation se déroule en deux temps. Dans un premier temps, une vingtaine de volontaires par région suivent une formation en secourisme de base. Par la suite, un mois après, ces mêmes personnes devront suivre une formation plus approfondie dans ce domaine. Il s’agit de la formation en premier secours en équipe.secourisme
Les régions à risques en matière de trouble interne ont été priorisées sans pour autant exclure les autres régions. Les formations sont dispensées par les instructeurs nationaux en secourisme sous la supervision du responsable pédagogique national, Dr Dinh Van Séraphin. Notons au passage que ces personnes précitées sont toutes des volontaires de la CRM.
La formation dans la région Bongolava s’est déroulée à Tsiroanomandidy du 21, 22  et 23 septembre derniers. Il en est de même pour la région Alaotra Mangoro où la formation a eu lieu à Moramanga. Quant à la région Analanjirofo, la formation a commencé le 22 septembre pour se terminer le 24 septembre à Fénérive Est. Le chef de projet premier secours s’est rendu à Tsiroanomandidy, Moramanga et Fénérive-Est pour constater de visu le déroulement de la formation, mais aussi et surtout pour expliquer aux volontaires- participants à la formation, et aux responsables locaux de la CRM, les tenants et aboutissants de cette série de formation en secourisme. Selon Moriba Keta, délégué de coopération du CICR, il n’y a pas de secouriste professionnel ou secouriste amateur, mais il y a de bon secouriste et de mauvais secouriste. Il a souhaité que la CRM ait donc de bon secouriste.
Signalons également au passage que les membres du personnel de la CRM, bureau du siège, ont également suivi une formation en secourisme de base. Une formation qui s’est déroulée du 28 au 30 septembre derniers à l’école Vinet à Ambohimalaza. Concernant la formation aux particuliers, la prochaine session sera organisée du 11 au 12 octobre prochain à Tsaralalana Antananarivo. L’inscription est déjà ouverte.
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